critique d'art des beaux arts
Présidente fondatrice de la Fédération Nationale de la Culture Française
Critique d'Art – Expert en Art moderne
Critique d’arts des beaux arts
LIONEL PERIAULT
« Une réalité poétique »
Toujours poussé par l'amour intense du travail bien accompli, Lionel PERIAULT, par son imagination ordonnée, traite tous ses sujets dans leur réalité objective et poétique, sans néanmoins fléchir ou se soumettre à des modes ou des courants.
Il nous fait redécouvrir cet Art lointain de la manipulation , la structuration du grès sous toutes ses possibilités et principalement en y ajoutant des notes de couleurs parsemées en polychromies. Tout devient alors très vivant puisque l'artiste est principalement dirigé vers l'être humain.
La matière reste noble qu'elle soit à l'état naturel ou transformée par le coloriste qu'est Lionel. Le dessin est précis, transcendé avec soin par le modelage. Les visages sont variés, étonnants, même exubérants comme « la femme du futur grès » polychromée avec une grande délicatesse dans l'harmonie de la palette. Puis le très joli visage de « la fille des bois et l'écureuil » c'est charmant, tendre et la chevelure tellement bien rendue...
Les formes paraissent sobres mais sont charpentées. Le réalisme des modelés et la force dégagée, permettent d'apprécier la virtuosité de l'artiste. Il en ressort une sorte de figuration fondamentalement nouvelle. La patine naturelle et claire ou pour certains visages, à l'opposé, très foncée comme « le druide breton ou paisanu corsu » toujours bien appropriée, accentue le relief de chaque oeuvre et nous donne tout un échantillon d'une immense création. Le toucher qu'on imagine tout en rondeur donnent vie à ces œuvres viriles et fascinantes.
Le visiteur peut encore ressentir les émotions dans chacune des œuvres laissées par l'auteur et comme abandonnées à nos impressions personnelles !
Un passionnant dialogue entre le savoir technique et le souffle créatif. Ces notions caractérisant chacune d'elle d'où émerge une force nouvelle. Les modelages de Lionel PERIAULT oscillent en permanence entre dessin et posture, parfois l'impression très agréable de faire un retour vers le passé.
Son réalisme par ses valeurs et sa rhétorique, glorifie la réalité jusqu'au moindre détail. C'est d'ailleurs par l'ampleur académique de cette tendance que l'artiste traduit et interprète sa propre vision de la vie.
Ces modelages en grès sont un monde à part, enchanteur , d'où la poésie... Les idées de cet artiste foisonnent et sa production intense est d'une grande diversité. Trop, diront certains qui excellent dans le fait qu'un artiste doit s'arrêter à un style particulier et ne plus en sortir !!
Mais cela nous permet, à nous, observateurs critiques, de traverser la vie avec « des coups de cœur » n'est ce pas là un sublime message et la plus appréciée des tendances.... Un travail touchant, étudié dans la moindre touche, aucune place à l'erreur dans ces modelages , expression d'une attitude élaborée, d'un regard, le tout éphémère mais un travail prenant son envolée lyrique de notre vie quotidienne.
Aucune influence étrangère n'entache cette création toute entière. D'une beauté à la fois si limpide qu'enfantine parfois troublante, aucune œuvre de cet artiste de peut laisser « de marbre » les amateurs. A suivre de près....
Dominique Chapelle
Présidente fondatrice de la Fédération Nationale de la Culture Française
Critique d'Art – Expert en Art moderne
CANOLINE CRITIKS JOURNALISTE
CANOLINE CRITIKS JOURNALISTE
Les talents émergents de l'art contemporain
Les incarnations fabuleuses de Lionel Periault
Sculpture, 22x31x29 cm Luna la rêveuse écaillée
Il combine le goût d’un matériau noble ; le grès avec ses idées malicieuses afin de créer des sculptures réalistes qui révèlent autant la nature du visible que de l’invisible. Sur l’Ile de Beauté, son lieu de résidence, il sculpte des inconnus, des personnes qu’il rencontre, qu’il remarque par l’expression de leur visage. D’autres sont issus de contes et de mythes de sa terre natale, la Bretagne. Lionel Periault fait appel à ses souvenirs, sans modèle ni photographie, son imaginaire fait le reste. Sirène bigoudène, druide celtique, marin pêcheur, vieux chouan, gitane, berger, soldat, bandit corse sont autant d’incarnations rémanentes et fabuleuses qui peuplent son atelier. La reproduction doit tendre à l’exactitude. Afin de reconstituer fidèlement le réel et son idéal d’exhaustivité, l’artiste s’empare d’un mouvement, d’une impression, d’un regard. Le regard de ses sculptures se déporte souvent sur le côté. Par le truchement de cette vision mélancolique, l’inerte se vivifie. L’apparente tranquillité des figures cache une discrète tension dramatique où percent les signes d’un moment tourmenté, de solitude. Cette impression troublante génère la sensation diffuse de se trouver en présence d’un phénomène insaisissable, face à la réalité d’une absence. « Je remarque les gens seuls dans un parc, un bar ou un autre lieu, ils sont souvent très pensifs » commente l’artiste. De plein pied ou en buste, les figures surgissent avec une certaine singularité. Blanche ou plus mate, leur peau contraste avec les tonalités de leurs chevelures vives, roses, vertes, multicolores ou plus sombres dans les nuances noires et grises. Ces identités que l’on pourrait pensé distinctes sont mises en dialogue et trouvent même un terrain d’expression commun. Elles révèlent une certaine force émotionnelle couplée à une sensation brute où le domestique et l’inconnu se confrontent, où l’étrange émerge du familier. Leur essence à la fois humaine et surnaturelle créée une hybridation formelle qui se fonde sur différents horizons et contingences esthétiques. Elle nous plonge à la fois dans un univers fantastique et un monde existant, entre le passé révolu et le moment présent. Lionel Periault créé une sorte de mythologie contemporaine qui nous immerge dans une expérience sensorielle où le mystère à toute sa place. Il nous invite à nous questionner sur ce que nous voyons pour tenter de percer le secret qui prend tout son corps dans le réel. Ses incarnations chimériques ou tangibles nous sont communes. Elles réunissent la contingence d’éléments historiques, temporels, intimes inscrits dans notre mémoire collective, dans ce qui nous rassemble et nous distingue. Jeunes, belles, veilles, laides… Les figures nous ressemblent, nous séduisent, nous dérangent et mettent à jour la force illusoire de notre perception.
CANOLINE CRITIKS CRITIQUE D’ARTS